Le rideau se lève sur la loge du chef d'orchestre H. P. Miller, nommé à la tête du philharmonique de Berlin pour remplacer le grand Herbert Von Karajan.
Avec fracas, Léon Dinkel entre dans la loge à la fin du concert donné à Genève. Grand admirateur du chef d'orchestre, il s'impose avec insistance.
Son admiration devient rapidement oppressante, ne serait-elle qu'un prétexte ?
Mais pourquoi ?
La tension monte crescendo dans la loge du chef d'orchestre.
Dans un suspens haletant, les questions se bousculent. Que veut cet homme ? Est-il vraiment qu'un simple admirateur ?
Didier Caron construit un huis clos angoissant qui tient le spectateur en halène jusqu'aux dernières répliques.
La rencontre de ces deux hommes qui n'arriveront pas à accorder leurs violons touche par la profondeur du propos. Le passé et le présent se confrontent sur fond de notes de musique qui illuminent l’indicible.
Didier Caron donne un visage humain à L'Histoire et joue sur les accords et désaccords de jeunes hommes qui se sont construit sur des blessures.
Pierre Azéma et Pierre Deny interprètent sans fausse note une partition qui mêle l'intime à la grande histoire.
Un grand moment de théâtre, profond, sensible et nécessaire !
Jusqu'au 5 janvier 2010 au Théâtre de La Contrescarpe
De : Didier Caron
M.e.s. : Didier Caron et Christophe Luthringer
Assistante M.e.s. : Bénédicte Bailby
Avec : Pierre Azéma et Pierre Deny
Lumières : Florent Barnaud
Décor : Marius Strasser
Création musicale : Vladimir Petrov