Paris, années 1930, dans le monde des petites fripouilles. Le gus de Loulou est à l’ombre. Pour croûter propre, il lui faut de l’oseille, du flouze, du pognon. D’autant qu’il en doit un paquet à la bande de Pierrot qu’est pas loin de lui faire la peau. Mais Loulou est raide dingue.
Main Basse sur le Magot nous entraîne dans le Paris des années 30. Arnaud Cassand s’inspire des films de son enfance et nous plonge dans l’ambiance des faubourgs parisiens où les malfrats des sombres rues croisent la petite bourgeoisie qui s’encanaille.
Les décors de Jean-Luc Taillefert et la gouaille de Mathilde Bourbin nous plongent en un clin d’œil dans l’atmosphère de ce Fric-Frac.
Alice Mercandieux tient la bijouterie de son défunt père avec son employé Paul qu’elle souhaiterait un peu plus avenant. Mais Paul n’a d’yeux que pour Loulou qu’il retrouve entre midi et deux au parc.
Ah Loulou, jolie petit brin de fille ! Loulou a cette gouaille et l’argot facile. Avec son acolyte Jo, ils forment ce duo de petits malfaiteurs un peu paumés qui n’ont qu’une idée en tête, dépouiller la bijouterie Mercandieux en profitant de la naïveté de Paul. Mais bien sûr, rien ne se passera comme dans leur plan.
La mise en scène de Jacques Décombe enchaîne avec un dynamisme et un rythme effréné les scènes plus truculentes les unes que les autres.
Le comique ne joue pas seulement des situations. Le texte finement écrit, et les rôles pleinement dessinés, créent un véritable moment de théâtre réjouissant et tellement rafraîchissant.
Que ce soit au rythme du coucou ou d’un mambo endiablé, les répliques fusent et l’intrigue s’enchaîne dans ce vieux Paris à l’odeur d’eau-de-vie coriace qui brûle les cœurs et les esprits.
Arnaud Cassand écrit une comédie à l’intrigue entraînante dans laquelle le cocasse des situations colle à merveilles aux personnages. Un véritable hommage à Arletty, Louis Jouvet et Michel Simon porté par le jeu des acteurs qui nous entraînent dans cette intrigue où les intentions même malhonnêtes en deviennent touchantes.
‘Les honnêtes hommes ça n'existe pas’.
Crédit photo : Edouard Curchod.
Teaser Main basse sur le Magot
Au Funambule Montmartre