Edouard II, du fond de son cachot, fait revivre les fantômes de son passé. Il se souvient ...
Édouard II d'Angleterre à la mort de son père rappelle son amant banni, Pierce Gaveston.
La noblesse, furieuse, s'oppose violemment à ce retour inconcevable. S'alliant à la Reine Isabelle délaissée et à l’église, toujours prompte à condamner, les barons astreignent Gaveston une fois de plus à l'exil.
Le feu, la fumée, le soufre conte se combat qui dépasse la raison et la déraison. Ni la noblesse, ni le clergé, ni le roi ne sont capables de concession.
Car Édouard II veut vivre cet amour à l’extrême. Oublieux de son rang, inconscient des conséquences à exhiber son amour ainsi, Édouard II honore son amant du titre de premier ministre, de lord Chambellan, et de Comte de Cornouailles. Il veut vivre cet amour, peu importe les conséquences, avec exubérance, avec fureur.
La scénographie de Bruno Geslin s'accorde à la démesure d’Édouard II.
Bruno Geslin sert un texte à la poésie épique grandiose.
La musique, les lumières, l'espace entier, est voué à cet amour passionnel et subversif.
Bruno Geslin adapte le texte de Christopher Marlowe, contemporain de Shakespeare, et figure du théâtre élisabéthain.
La musique du duo électronique Mont Analogue s'accorde à une scénographie vertigineuse qui exulte la débauche, la passion et le désir.
Alyzée Soudet interprète Gaveston, cet amant irrésistible au caractère entier, audacieux, et plein d'arrogance, qui n'a pas peur d’affronter ses ennemis. Le corps d'Alyzée Soudet tout en dynamisme et énergie, incarne cette inconscience d'un esprit libre et fou qui se moque de toutes les convenances.
Claude Degliame de sa voix rocailleuse, profonde, porte l'ardeur d'Edouard II, perdu dans les méandres de la passion, avec un embrasement inébranlable.
Bruno Geslin dans une scénographie baroque et jouissive conte l'adoration et l’obsession d'un roi pour son amant. Les manigances et la mort rodent dans cette tragédie à l'issue implacable.
Véritable fresque théâtrale, conte sombre d'un amour toxique, entier, Bruno Geslin nous immerge avec fracas dans une scénographie grandiose et puissante.
Le feu, la fumée le soufre, sert tout le tragique d'un texte sombre et sulfureux.
Le feu , la fumée, le soufre de Bruno Geslin au Nouveau Théâtre de Montreuil jusqu'au 9 avril 2022,
d’après Édouard II de Christopher Marlowe
adaptation Jean-Michel Rabeux et Bruno Geslin
avec Claude Degliame, Alyzée Soudet, Olivier Normand, Julien Ferranti, Clément Bertani, Guilhem Logerot, Arnaud Gélis, Jacques Allaire, Lionel Codino, Luc Tremblais et Hugo Lecuitmise en scène et scénographie : Bruno Geslin
Collaboration scénographique : Christophe Mazet
collaboration chorégraphique : Julien Ferranti
régie générale : Guillaume Honvault
assistanat à la mise en scène : Adrien Guitton (tournée), Guillaume Celly et Victoria Sitja (création)
création vidéo : Jéronimo Roé
création lumière : Dominique Borrini
régie lumière : Jeff Desboeuf
régie plateau : Yann Ledebt
son : Pablo Da Silva et Géraldine Belin
costumes : Hanna Sjödin
assistante costumes : Claire Schwartz
collaboration costumes et scénographie Margaux Szymkowicz
écriture musicale et création sonore : Benjamin Garnier et Alexandre Le Hong «Mont Analogue»
diffusion Emmanuelle Ossena - Epoc Productions
Sophie Trommelen, vu le 2 avril 2022 au Nouveau Théâtre de Montreuil,
