Dicklove de Juglair


 

Dépassant le simple récit autobiographique, la représentation de Dicklove questionne la notion de genre à travers la performance. La circassienne, auteure et comédienne, Juglair, met en scène son propre corps pour toujours mettre à mal les injonctions inhérentes au genre.

Juglair joue avec son corps androgyne, pluriel et unique. Femme qui ressemble à un homme quand elle s'habille en femme, femme qui se déguise en homme qui se déguise en femme. la performeuse est l'un-e et l'autre, ou peut-être, ni l'un-e, ni l'autre. Cette polarité, Juglair la figure sur la scène par le mât chinois et la barre de pole dance entre lesquels et sur lesquels elle évolue. Les acrobaties chorégraphiées s'appuient judicieusement sur les deux agrès pour toujours bousculer nos représentations.
Jouées en live, les compostions musicales de Lucas Barbier accompagnent la performeuse et rythment les transformations qui oscillent entre hyper sensualité et virilité codifiée. Qu'elle s’affirme en princesse queer ou en jeune mâle inquiet de ses contre-performances, Juglair choisit l'autodérision pour toujours porter un regard bienveillant sur les identités incertaines. Par le jeu de postures, Juglair floute les frontières de la féminité et de la masculinité, d'un regard, d'une attitude. En se jouant de ces clichés attendus et convenus, Dicklove en démonte les injonctions et s'affranchit des diktats aliénants de stéréotypes dépassés.
 
De son témoignage personnel, Juglair crée avec Dicklove un véritable show singulier aux allures de cabaret, une ode à la liberté, drôle et incisive.


photo : ©Fabien-Buring
Vidéo- théâtre de La Louvière 
 

Dicklove de Juglair jusqu'au 12 octobre 2024 au Théâtre Silvia Monfort

Création et interprétation : Juglair
Création et interprétation sonore :Lucas Barbier
Regards extérieurs et dramaturgiques : Claire Dosso et Aurélie Ruby
Créations lumières : Julie Méreau
Régie Lumière : Julie Méreau ou Marie Roussel (en alternance)
Construction : Max Heraud, Etienne Charles et La Martofacture
Costumes : Léa Gadbois-Lamer
Administration, Montage de production, Diffusion: AY-ROOP
Remerciements à Marlène Rostaing, Jean-Michel Guy et Johan Piémont alias Luna Ninja
Production : Gueule
 
Coproductions, Résidences et soutien :
Plateforme 2 Pôles Cirque en Normandie, Cirque Théâtre d’Elbeuf et la Brèche à Cherbourg ; Le Manège, Scène nationale, Reims ; Théâtre de Cornouaille, Scène nationale, Quimper ; Le Channel – Scène nationale, Calais ; Onyx, St Herblain ; L’Espal – Les Quinconces, Scène nationale, Le Mans ; Furies – Le Palc, PNC, Châlons-en-Champagne ; Cirque Jules Verne, PNC, Amiens ; AY-ROOP, Scène de territoire pour les arts de la piste, Rennes ; Le Domaine d’O, Montpellier ; Théâtre La Vista – La Chapelle, Montpellier ; La Cascade, PNC Ardèche Auvergne Rhône-Alpes, Bourg-St-Andéol ; Cirk’éole, Montigny-lès-Metz ; La Verrerie, PNC Occitanie, Alès ; TRIO…S, Inzinzac-Lochrist ; Espace Périphérique, Parc de la Villette – Mairie de Paris ; La Martofacture, Sixt-sur-Aff 
 
Avec le soutien du Ministère de la Culture – DRAC Bretagne, de la SACD ; Processus Cirque et de la Ville de St Herblain.
Cette série de représentations bénéficie du soutien financier de Spectacle Vivant en Bretagne.
 

Sophie Trommelen, vu le 3 octobre 2024